Les Envies de ...

Rencontré il y a 4 ans.
Une attirance forte, mais bien trop orgueilleuse pour oser te le dire. Et puis,.. Et puis ce n'était pas le lieu, pas l'humeur, pas le contexte...
On garde le contact malgré tout, épistolairement.
On se revoit 3 ans après. Adorable tu es. Compréhensif, attentif, amical...
Et cette ressemblance prenante avec un ancien amour, troublant, trop !
Stop !
Je décide de ne pas "donner suite" à tes propositions de voir le monde ensemble.
Et finalement j'aurais dû...
Une discussion... sur ta vie, sur tes déceptions, sur tes espérances... et tu ne quittes plus mes pensées...
Envie de te revoir.
2ème fois en 4 ans !
Tu m'emmènes dans un de tes endroits me faire goûter ce moelleux au chocolat que tu adores. Je partage ta découverte avec délice. Timide, impressionnée, mal à l'aise.
Finalement je ne sais pas ce que tu penses de moi.
Tu dis non au 2ème verre et tu me ramènes chez moi, les chauffages de ta belle voiture à fond me poussant à m'effeuiller maladroitement devant toi.
Tu es si sérieux.
Pas l'ombre d'un geste vers moi, pas l'ombre d'une quelconque attente...
Je t'embrasse... sur la joue. A bientôt.

Je rentre dans mon appartement froid, les yeux embués.
Quelle cloche !
Les filles se font trop de films parfois !!

Message :
- Je n'aurais pas dû me raser ce soir.
Quitte à passer pour une cruche autant l'être totalement, je réponds :
- Juste pour info, je ne te plais vraiment pas ou j'ai rien compris ?
- tu n'as rien compris.

Demi-tour toute !
Ce qui me rassure c'est que nous sommes 2 à ne pas avoir compris.
2 trop grands timides pour oser tenter une approche qui se solderait d'un refus éventuel.

Tu es là, devant moi.
Toujours aussi maladroite et impressionnée.
Toi toujours aussi droit et charismatique.
Une étreinte... douce et puissante...
Même là on a du mal à "créer le contact".
Puis... Trop d'envies.
Baisers chauds, premières caresses.

L'un et l'autre on sait que ce ne sera qu'une nuit. Pas plus. Que chacun reprendra le cours de sa vie comme si de rien n'était.
Mais que tu es beau ! que tu me plais ! Que tu es doux !

Les premières caresses me donnent davantage d'envie... Je me glisse vers ton sexe encore caché sous ton boxer que j'ôte délicatement. Ton sexe gonflé me surprend. Loin de m'effrayer, je me délecte déjà de sentir ses dimensions imposantes au fond de moi. Je le lèche avec délectation. J'ai tellement envie de te faire du bien. Mais tu m'arrêtes : "non, j'aime trop ça". Je ne comprends pas ton geste. Je suis frustrée.
Mais déjà tu me déposes sur le dos. Et déjà tu t'occupes de mon intimité. C'est si chaud, si doux, si bon...
J'ai tellement envie de toi. J'ai encore en tête l'image de ton énorme sexe qui me donne des palpitations rien qu'en l'imaginant à l'intérieur de moi...
Je n'en peux plus.
Tu sors un préservatif que tu enfiles vite. Et tu te penches sur moi en me prenant le visage entre tes 2 mains si grandes. Tu restes un instant comme cela, presque sans bouger, à me caresser le visage. Ton regard azur plongé dans mon regard noir... Je ne peux m'empêcher de sourire, toujours intimidée par ta prestance.
Je crois défaillir quand tu entreprends d'entrer en moi.
Je sens le moindre centimètre de mon intimité s'ouvrir et s'élargir sur le passage de ton sexe. J'ai l'impression d'être redevenue vierge dans tes bras. Je crois ressentir pour la première fois ces sensations. Tu es d'une douceur insolente. Ta peau, tes bras, tes gestes, ton odeur... Tout me fait perdre la tête. Je ne sais plus où je suis, la seule chose qui existe à cet instant c'est toi !
J'avoue même retenir un élan intempestif d'amour. Je deviens folle.
Tu seras d'une tendresse infinie, d'un respect détonant.

On finit par s'endormir dans les bras l'un de l'autre. Tout est parfaitement intolérable de limpidité.

Je me réveille quelques heures plus tard si proche de toi que le contact de ta peau me redonne immédiatement envie. Tu dors encore. Je glisse ma main vers ton sexe endormi. Mais si toi tu dors, lui ne dort que d'un oeil. Il réagit rapidement à mes effleurements. Sans m'en rendre compte réellement, je suis déjà en train de le guider vers l'entrée de mon vagin. J'imprime déjà dans ton corps quelques mouvements de va et viens quand tu te décides d'ouvrir tes yeux sur la pénombre. Après un bref sentiment de surprise, ton visage semble satisfait de la situation qui t'échappe. Tu as l'air d'apprécier que je te fasse l'amour. Tu me le rends intensément.

Une ou deux heures après, tu t'éclipses de chez moi...
Pincement au coeur. Mais inévitable.

Cette nuit restera gravée au profond de moi comme la plus intense de ma vie.

Discussion quelques jours plus tard.
Tu me dis être autant que moi surpris des sensations éprouvées, de cette intensité, de ce désir.
Tu me dis que tu ne t'y attendais pas. Moi non plus...
Happés par une sensation de bien-être qui s'impose d'elle-même.

Mais tu vas te battre contre cela.
Ce n'est pas ce que tu voulais à cette période de ta vie. Tu n'as pas de place pour une femme au milieu de tes innombrables activités.

Tu vas me manquer, tellement !
Je vais t'aimer même, sans que tu le saches.

Et puis, maintenant, 2 mois après, tu me proposes de nous revoir...
Et là, je ne sais plus quoi penser, quoi espérer, quoi me permettre d'imaginer.
Je t'aime tellement. Mais cela est loin d'être évident de ton côté...